Gay PriDe de LyoN
La Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans défilera le samedi 17 juin à Lyon sur le thème
« Homoparentalité, mariage :
égalité
maintenant ! »
et sur fond d'échéances électorales toutes
proches.
Echéances électorales obligent, la « Marche des fiertés » 2006 sera
politique.
Très politique.
Présidentielles, législatives :
« pas question que
l'on fasse l'impasse sur nos revendications »
a averti
David Souveste,
président
de la LGBT (Lesbian, gay, bi, trans), qui organise la Gaypride de Lyon.
« Nous allons peser de tout notre poids dans la campagne, interpeller tous les candidats, et demander à l'ensemble des partis de se positionner sur nos priorités ».
Mariages de couple du même sexe et homoparentalité sont les
mots d'ordre de cette édition, qui n'oublie pas pour autant la lutte contre les
discriminations, la prévention dans les établissements scolaires, la réforme du
droit d'asile
Et de toute évidence, l'heure n'est plus à un combat qui
dépasserait les classiques clivages droite-gauche
Face à la presse, hier,
pour présenter la Gay pride 2006, la tribune était « très gauche plurielle » a
noté, amusé,
Gilles Buna,
adjoint (Vert) au maire de Lyon.
Sur ce terrain,
les formations de gauche ont une longueur d'avance et se font un plaisir de le
rappeler.
« Il leur manque le courage »
Nathalie Perrin-Gilbert,
maire (Socialiste) du 1er arrondissement, accueille le lancement de la
manifestation, ce n'est pas une nouveauté, mais la présence de
Danielle
Lebail-Coquet
à ses côtés en est une, en revanche : la conseillère régionale (et
secrétaire départementale PC) est venue affirmer que
« ce combat est un combat
communiste »,
et que
l'« égalité des droits est au centre de (leur) projet ».
Et Jean-Luc Estournel,
adjoint (Radical de gauche) au maire de Villeurbanne,
l'a affirmé :
« faire avancer le droit au bonheur est toujours d'actualité ».
D'autant que si
« il y a eu des avancées, elles ne sont ni irréversibles, ni
abouties »
a souligné Nathalie Perrin-Gilbert.
Un tel consensus aurait de quoi satisfaire les associations gays et lesbiennes, s'il ne venait rappeler que le combat politique et social reste entier, alors qu'il avance ailleurs en Europe.
Espagne, Belgique, Suède :
« nos représentants politiques ont maintenant
des exemples, il leur manque le courage.
La France était précurseur en
matière de Droits de l'Homme, elle porte maintenant le bonnet d'âne »,
déplore
David Souveste.
« Ce n'est pas un hasard qu'il n'y ait que des élus de
gauche »,
analyse le président de la LGBT.
Amer devant les prises de
positions de certains élus de droite sur le mariage ou l'adoption, il sait qu'en
face aussi, il reste encore du chemin à faire.
Mais veut croire pourtant que
le candidat (ou la candidate) de la gauche saura porter ces revendications dans
son projet, et les faire aboutir s'il l'emporte.
La rumeur, taquine,
annonçait
Ségolène Royal
à la Gay pride de Lyon pour mieux lui rappeler
l'attente de ses participants (électeurs) ?
Solange Recorbet
srecorbet@leprogres.fr
REPERES:
Marche des fiertés 2006 :
Samedi 17 juin
> Départ 14h00 place Jules Ferry, Lyon 6e
> boulevard des Belges
> cours Vitton
> cours Franklin-Roosevelt
> place
Maréchal-Lyautey
> pont Morand
> quai Jean-Moulin
> rue
Puits-Gaillot (contre allée de la place Louis Pradel)
> place de la
Comédie
> rue Joseph-Serlin
> place des Terreaux (contre allée
Sud)
> rue Constantine
> Quai de la Pêcherie
> Arrivée vers
17h Quai Saint-Antoine
Sources :http://www.leprogres.fr/Mercredi/infosdujour/rhone/689304.html
et Lez'Time.