InTeRnEt : LiBeRté LiMiTéE ?
Reporters sans frontières (RSF) les a surnommés
les «trous noirs» de
l'Internet.
Des branches mortes du réseau, déconnectées du reste de la
Toile mondiale non pas en raison d'un mauvais référencement ou de bugs
techniques, mais par la seule volonté d'Etats déterminés à bloquer
toute liberté d'expression en ligne.
Les «ennemis de l'Internet» sont au nombre de quinze:
Arabie Saoudite,
Bélarus, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Iran, Libye, Maldives,
Népal, Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan et Vietnam.
Premier au hit-parade de la répression : la Chine.
«Les Chinois ont créé une police spéciale de l'Internet, explique
Julien Pain, de RSF, responsable du rapport. Elle filtre des milliers
de sites et bloque des centaines de mots clés. Ce sont ceux qui
sont allés le plus loin dans l'automatisation de la censure.»
L'Arabie Saoudite revendique avec fierté le blocage de près de
400 000
sites dans son oeuvre «d'assainissement» de la Toile.
L'Iran, détient pour sa part le record de blogueurs passés par la case
prison: une vingtaine ces douze derniers mois.
A côté des quinze ennemis de l'Internet, RSF publie une liste d'une
dizaine de «pays à surveiller».
Rien de comparable avec les «trous
noirs», mais les Etats-Unis, l'Union européenne ou encore la Corée du
Sud sont épinglés pour certaines dérives liberticides, selon RSF, dans
leur lutte, souvent «louable» nuance l'ONG, contre le terrorisme, la
pédophilie ou la cybercriminalité...
Source: Libération