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13 novembre 2005

LyOn : nUiT pLuTôT cALmE

Après les affrontements de samedi, peu d'incidents sont à relever durant la nuit. Le préfet a néanmoins étendu le couvre-feu.

L'agglomération lyonnaise a connu ce week-end de nombreux incidents, qui contrastent avec le calme apparent des cités, chaque nuit. Quelque 70 véhicules ont brûlé entre samedi et dimanche, mais les quartiers de Vénissieux, Vaulx-en-Velin ou Rillieux-la-Pape par exemple ont été relativement épargnés.
Personne dans les rues, pas grand monde dans les halls. Seules quelques voitures de gendarmes ou de policiers patrouillaient en silence.
A Vaulx, la ville a mis en place un réseau de vigilance dans les établissements publiques, les écoles, et le tissu associatif est très mobilisé.
Aux Minguettes, samedi, vers minuit, des gendarmes mobiles devisaient près de leur car, sans casque sur la tête. Ils avaient passé une partie de leur début de soirée à prévenir les groupes de jeunes qu'ils croisaient de la mise en place d'un couvre-feu pour les mineurs non accompagnés, à partir de samedi 22h. Celui-ci doit durer deux jours et a été décidé pour 11 villes du département après une nuit de vendredi marqué par plus d'une centaine d'incendies.

La violence se déplace et si les cités ont semblé ce week-end relativement épargnées, un face-à-face musclé a opposé jeunes et forces de l'ordre, samedi après-midi sur la place Bellecour, dans le centre de Lyon.
Répondant à des rumeurs de descentes dans le centre ville, la préfecture avait disposé des effectifs conséquents autour de Part Dieu et Bellecour, où se trouve la principale station de métro de l'agglomération. Des attroupements ont commencé vers 15h et les CRS ont essuyé insultes puis de jets de pierres et de bouteilles. Ils ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Les incidents ont duré plus de deux heures, provoquant quelques mouvements de panique chez les badauds. Sans faire de blessé ni de dégâts sérieux. Une dizaine d'interpellations ont eu lieu.

Plus tard dans la soirée, les 72 incendies de véhicules, selon un bilan de la préfecture, ont confirmé l'éparpillement sur le territoire.
Cette fois, la commune la plus touchée est Caluire, ville plutôt cossue au nord de Lyon. Le préfet a décidé d'étendre le couvre feu à cette ville.

Désormais, tout l'Est lyonnais est concerné (Bron, Meyzieu, Rillieux-la-Pape, Saint-Fons, Saint-Priest, Vaulx-en-Velin et Vénissieux), ainsi que Villefranche-sur-Saône, Givors, Lyon et Caluire.

Source: Libération


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