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Sébastien Nouchet (à d.) et son ami, chez eux, en mai 2004. © AIMÉE THIRION
En janvier 2004 à Nœux-les-Mines,
Sébastien Nouchet était transformé en torche vivante
L'affaire avait fait
grand bruit, amenant à l'adoption d'une loi contre l'homophobie
L'enquête
n'avait jamais abouti
C’est un non-lieu.
On ne saura sans
doute jamais ce qui s’est passé dans le jardin d'une maison de Noeux-les-Mines,
le 16 janvier 2004.
Sébastien Nouchet, homosexuel de 35 ans, avait été
transformé en torche vivante, alors qu’il sortait dans son jardin, intrigué par
un bruit.
Selon ses déclarations, trois inconnus s’étaient jetés sur lui,
l’avaient injurié, aspergé de liquide, et allumé un briquet avant de s’enfuir.
L’affaire avait déclenché une émotion considérable dans la presse et dans les
associations qui luttent contre l'homophobie, et puis faute d’éléments
tangibles, avait fini par traîner.
Jusqu’au non-lieu, lundi, rendu par le
parquet de Béthune, révélé ce matin par la Voix du Nord.
«Nous n’avons aucune
certitude dans un sens ou dans l’autre, on ne sait pas ce qui s’est passé», a
déclaré Louis Wallon, procureur de la République de Béthune à l’AFP.
Les enquêteurs avaient soupçonné dès
le début de l’enquête le cuisinier, par ailleurs dépresssif, et qui avait déjà
commis des tentatives de suicide, de s’être immolé.
Mais Sébastien Nouchet a
toujours maintenu ses déclarations. Pourtant, un homme, désigné par la victime
comme étant son agresseur, était en prison au moment des faits.
Le
cuisinier, qui vivait en couple avec depuis 14 ans, avait déménagé quelques mois
avant l’accident, pour échapper aux agressions homophobes de ses voisins, à
Lens. Il affirmait que la bande qui le persécutait l’avait retrouvé à
Noeux.
Jacques Chirac avait envoyé une lettre au jeune homme.
L’Assemblée
nationale avait adopté près d’un an plus tard une loi réprimant l’homophobie,
appelée «Loi Nouchet».
Source : Libération.fr et Lez'Time