ViLLePiN sUr Tf1...
Et boum. Invité lundi soir sur TF1 Dominique de Villepin a tapé un grand coup en annonçant l'exhumation d'une loi de 1955 permettant aux préfets d'organiser des couvre-feu «si nécessaire». Pour cela, il a annoncé, à la demande de Jacques Chirac, l'avancée exceptionnelle du conseil des ministres à aujourd'hui.
Le signal se veut clair : après
onze nuits de violence, l'exécutif «est prêt à prendre toutes les
dispositions pour que le calme revienne» dans les banlieues. «La
réponse sera ferme et juste», a martelé le Premier ministre. Concernant
la mosquée de Clichy-sous-Bois il a soutenu qu'à «aucun moment elle
n'avait été visée» par les tirs de gaz lacrymogènes. «Les violences
sont inacceptables, inexcusables. Je pense à tous les Français qui sont
choqués, qui aspirent à la tranquilité, à la sérénité», a-t-il ajouté
avant d'en appeler à la «responsabilité des parents».
Après avoir rendu
hommage «aux forces de l'ordre qui agissent avec maîtrise et
professionalisme».
Concernant une éventuelle intervention de l'armée, il a déclaré: «nous
n'en sommes pas là».
Interrogé sur les propos de son ministre de
l'Intérieur Nicolas Sarkozy qui avait parlé de «racaille» et provoqué
la colère de nombreux jeunes de banlieue, le chef du gouvernement a
reconnu que «tous les mots ont leur importance» et qu'il ne faut pas
«stigmatiser», préférant dire pour sa part que «ceux qui détruisent
sont des délinquants».
Mais il a surtout voulu insister sur «l'unité»
de son équipe: «nous travaillons dans un esprit de solidarité, d'estime
et de confiance, les Français peuvent compter sur nous. Nous ne sommes
pas à l'heure des polémiques».
Outre l'instauration possible de
couvre-feux, Dominique de Villepin a également annoncé un renforcement
du pouvoir des maires, une meilleure coordinatination des services de
l'Etat, une hausse des contributions aux associations, et
l'apprentissage dès 14 ans pour les collégiens en grande difficulté.
Source: Libération